Une délégation du conseil de sécurité de l’ONU est en mission au Cameroun depuis le jeudi 2 mars 2017. Elle séjourne en terre camerounaise jusqu’au vendredi 3 mars, avant de poursuivre dans d’autres pays du bassin du Lac Tchad.
Selon un communiqué portant confirmation de cette visite, le ministre camerounais en charge des relations avec le monde islamique, Adoum Gargoum, précise que cette visite de travail qui ira du 2 au 3 mars 2017 a eu approbation du Chef de l’Etat, Paul BIYA.
Il s’agit sans doute pour la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU de s’enquérir du niveau d’effort et des avancées faits par le Cameroun pour repousser les assauts de la secte islamiste et, de proposer au terme des échanges aux autorités camerounaises, des mesures de renforcement de sécurité pour mieux lutter contre Boko haram, qui, continue à labourer la peur aux populations des pays du Bassin du Lac Tchad. Pourtant, bien de mesures ont déjà été prises.
En dehors des mesures ponctuelles et spécifiques prises par chaque pays, la Commission du Bassin du Lac Tchad (COBALT) a mis sur pied une semelle mesures non négligeables. La création des comités de vigilances dans chaque pays, le renforcement des barrières de sécurité au niveau des frontières, la création d’une Force Multinationale Mixte constituée de 10 000 hommes sont quelques-unes de ces mesures.
Malgré cette gymnastique déployée par les pays de la COBALT et le Benin, le quotidien demeure pratiquement dans la brouille de secte terroriste. Attentats suicides, prises d’otage, pillage et vandalisme, nombres de morts et de déplacés en milliers sont quelques clichés qui hantent le Cameroun, la région de l’Extrême-Nord notamment.
Y aurait-il alors quelque chose qui doit être et qui ne l’est pas encore dans cette conjugaison des efforts orchestrées par les pays du Bassin du Lac Tchad pour se défaire de la menace terroriste à eux imposée par la secte terroriste ? Dans le cadre d’une logique affirmative, l’ONU est-elle celle qui détient la solution quand on sait l’essoufflement qui est le sien dans les conflits israélo-palestiniens, son incapacité à contraindre les mouvements terroristes qui pullulent dans le monde arabo-musulmans ? Dans ce cas, pourquoi ce n’est que maintenant qu’elle décide d’effectuer cette visite dont sait, est une grande première pour les pays du Bassin du Lac Tchad ? Quel crédit accorder à ces émissaires du conseil de sécurité onusien ? Des interrogations dont le temps seul, peut en dire plus, infailliblement.
© Actu-Plus : Franck Olivier BIYA