Education de base : Vers une paralysie du troisième trimestre

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Les instituteurs contractuels et les maîtres de parents annoncent une grève illimitée dès le 2 mai prochain.

Après le collectif des enseignants indignés, voici le Syndicat national des instituteurs contractuels et contractualisés et maîtres des parents (Snicomp) bientôt dans la rue. Ce syndicat des enseignants de l’éducation de base projette «une grève illimitée» dès le 2 mai prochain, «sur toute l’étendue du territoire», ponctué de débrayages et des sit-in. Avec notamment un «boycott de examens et concours officiels». Décisions prise au sorti de la réunion mensuelle de ce syndicat regroupant les anciens instituteurs vacataires recrutés par l’Etat, après de longues batailles.

«Au terme de concertations de décembre 2016, le Premier ministre avait signé un communiqué le 2 décembre 2016, annonçant notre intégration par vagues successives. On s’attendait à ce que dès janvier le processus d’intégration soit enclenché, et on avait prévu une grève à la rentrée du deuxième trimestre, mais comme le Premier ministre avait donné des gages, on a préféré leur laisser le temps de travailler», justifie Charles René Koung, le président du Snicomp et signataire du préavis de grève. Désormais convaincus que «seule la grève pourra résoudre le problème», les contractuels, maitres des parents et contractualisés tiennent à descendre dans la rue «si jamais rien de concret n’est fait».

C’est dire si le troisième trimestre promet d’être agité dans le secteur de l’éducation de base. Au moment même où le gouvernement vient de trouver la paix avec d’autres enseignants, mais du secondaires. Plusieurs centaines d’enseignants regroupés au sein du Collectif des enseignants indignés, avaient pris d’assaut le ministère des Finances le 27 mars 2017, exigeant la résolution de leurs problèmes multiples qui se résument en le paiement des salaires, des rappels de solde, des primes de non logement,… Près de vingt mille enseignants en sont concernés. Après trois jours de manifestations, une réunion avec les trois ministères concernés (Fonction publique, Enseignements secondaires et Finances) et les Services du Premier ministre, a pu ramener la paix. Sur la base de la mise sur pied d’une commission chargée d’étudier tous les dossiers, mais surtout la résolution des questions financières dès ce mois d’avril. Le Snicomp ne veut pas voir établi un rapport avec cette situation. «Notre situation est antérieure à la leur ; et nous avions prévu notre débrayage pour janvier 2017, mais ce sont les concertations avec les Services du Premier ministre qui nous ont fait retarder», recadre le signataire du préavis de grève.

Selon des sources concordantes, une réunion à cet effet est programmée le 11 avril au ministère de la Fonction publique. Michel Ange Angouing, le chef de ce département ministériel a convié le Snicomp à ces assises, apprend-on. «Mais nous ne voulons plus seulement des réunions, mais des actions concrets», tient à préciser Charles René Koung.

News du Camer: Ludovic Ngouéka

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