Un policier a été tué et deux autres grièvement blessés par des coups de feu sur les Champs-Elysées. L’auteur des coups de feu a été abattu. L’Etat Islamique a revendiqué l’attaque.
A trois jours d’une élection présidentielle placée sous haute surveillance, un policier a été tué et deux autres blessés jeudi soir lors d’une fusillade sur les Champs-Elysées, dont l’auteur a été abattu. Une passante a également été touchée. Une attaque meurtrière revendiquée par l’Etat islamique et qualifiée de “terroriste” par François Hollande et qui est venue percuter jeudi soir la campagne électorale.
Un assaillant a attaqué un fourgon de police sur les Champs-Elysées, tuant un policier et en blessant deux autres avant d’être abattu par des policiers. “L’agresseur est arrivé en voiture, est sorti. Il a ouvert le feu sur le car de police à l’arme automatique, a tué l’un des policiers et à essayé de s’en prendre aux autres en courant”.
Un geste qualifié de “terroriste” par le chef de l’Etat jeudi soir. “Nous sommes convaincus que les pistes qui peuvent conduire à l’enquête et qui devront révéler toute la vérité sont d’ordre terroriste”, a dit François Hollande dans la cour de l’Elysée.
Quelques instants après cette allocution, l’Etat islamique revendiquait l’attentat via son canal habituel, l’agence Amaq.
L’ assaillant connu des services de police
Selon des sources proches de l’enquête, l’agresseur abattu est un Français de 39 ans, né en Seine-Saint-Denis, qui faisait déjà l’objet d’une enquête antiterroriste. Des perquisitions étaient en cours jeudi soir à son domicile en Seine-et-Marne. “L’identité de l’attaquant est connue et a été vérifiée” a confirmé le procureur Molins lors d’un point presse jeudi soir.
La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie et l’enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ainsi qu’à la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris, a-t-on appris de source judiciaire. L’assaillant était connu auprès de la DGSI pour des faits de droit commun et faisait l’objet d’une “fiche S” auprès des services de renseignements.
La campagne suspendue ?
François Fillon a immédiatement estimé que la campagne pour le premier tour devait être suspendue, par “solidarité” avec les policiers victimes de l’attaque. “Je considère que dans le contexte que nous vivons il n’y a pas lieu de poursuivre la campagne électorale”, a déclaré le principal candidat de la droite. La candidate FN à la présidentielle, a estimé jeudi soir que “tout n’est pas fait” pour lutter contre le terrorisme et demandé un “plan d’attaque”.
Marine Le Pen et le candidat LR ont ainsi annulé des déplacements de campagne prévus vendredi. La candidate FN devait se rendre dans un refuge pour animaux à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). “C’est bien sûr annulé”, a indiqué Florian Philippot. Elle fera une déclaration à son QG de campagne vendredi à 10h00, a annoncé son équipe dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi. François Fillon comptait, quant à lui, rassembler une partie de son équipe de campagne à Chamonix.
Source:M6info