Le principal parti d’opposition au Cameroun, le Social Democratic Front (SDF) se dit favorable au fédéralisme.
Réunion du comité exécutif du SDF…
Au cours de la dernière réunion de son comité exécutif, les leaders du premier parti d’opposition au Cameroun le Social Democratic Front (SDF) ont clairement précisé leur position sur les événements survenus à Bamenda et Buea dans la région du Nord-Ouest et Sud-Ouest depuis novembre 2016.
Pour le SDF, il est question depuis 1997 de fédérer le Cameroun à cause notamment de la forte centralisation du pouvoir dans la capitale Yaoundé. Les responsables du parti se sont également prononcé en outre du fédéralisme sur la situation actuelle qui prévaut dans les régions anglophones du Cameroun plus précisément à Bamenda et Buea. Ils ont demandé entre autre une révision du système éducatif et judiciaire, la démilitarisation des zones anglophones secouées depuis la fin d’année 2016 par les troubles sociaux qui paralysent toutes les activités de la région précisément dans le secteur de l’enseignement, que les leaders anglophones incarcérés pour différents motifs ayant trait à ces troubles soient relaxés et enfin que le gouvernement rétablisse la connexion Internet suspendue depuis quelques mois.
Le Cameroun est « UN et INDIVISBLE » …
En ce qui concerne le fédéralisme il n’est nul besoin de rappeler que la requête risque de tomber dans les oreilles de sourd puisque le gouvernement camerounais s’y oppose fermement et l’a fait savoir par sa voix la plus autorisée celle de S.E Paul Biya dans son discours à la nation le 31 décembre 2016 dans lequel il soulignait avec fermeté que « Le Cameroun est UN et INDIVISIBLE ».
En effet, la Constitution camerounaise de 1996, reprenant celle de 1972, dispose que la République du Cameroun « est une et indivisible ». Comme son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, le président Paul Biya estime que c’est l’unité qui fait la force de notre pays. Bien que quelquefois, certaines contre-performances observées dans divers domaines et les effets d’une politique de décentralisation jugée très lente dans sa mise en place depuis 1996 mettent à mal cette raideur.
©Bryce Léonce MBOE, Cameroon online