Elle perd néanmoins 26 places à l’échelle continentale, selon le classement 2017 de Jeune Afrique.
L’hebdomadaire international Jeune Afrique vient de livrer son traditionnel palmarès des 500 premières entreprises africaines, selon leurs chiffres d’affaires. Le classement 2017, le 18e du genre, révèle d’emblée que « dans un contexte économique difficile, le chiffre d’affaires des grandes compagnies du continent recule. Pour la troisième année consécutive ». Malgré le grand chamboulement dans les revenus des 500, JA indique que le top 10 du palmarès continental reste largement inchangé : Sonatrach (Algérie) et Sonangol (Angola) continuent de dominer, The Bidvest Group (Afrique du Sud) prenant la 3e place à son compatriote Sasol, 4e. Il est à noter que les entreprises sud-africaines sont majoritaires dans le top 50, avec une trentaine de places.

En Afrique centrale, l’on compte seulement 25 entreprises classées, dont 12 camerounaises. Avec le choc pétrolier, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) a enregistré une forte baisse de son chiffre d’affaires, de 1 261 milliards de F à 813 milliards seulement. Cependant, elle reste la meilleure entreprise du Cameroun et d’Afrique centrale, mais est désormais 90e au plan continental. La SNH perd d’ailleurs 26 places, puisque classée 64e en 2016. La Société nationale de raffinage (SONARA) arrive en deuxième position au Cameroun et en Afrique centrale. Egalement en chute sur le continent, 130e contre 102e dans le précédent classement. Elle aussi a connu une baisse de revenus non négligeable. 3e au Cameroun, la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) est la cinquième meilleure entreprise en Afrique centrale et 217e continentale. C’est d’ailleurs la seule entreprise agroindustrielle classée au Cameroun, parmi les structures d’hydrocarbures et de services notamment : Eneo Cameroun, Tradex, MTN Cameroun, Perenco Rio Del Rey, Orange Cameroun, Groupe CFAO Cameroun, Tradoma, Congelcam et Corlay Cameroun.
Dans son analyse, JA fait remarquer que « l’Afrique centrale est l’une des régions les moins dynamiques. Mais le Cameroun, la première économie, résiste mieux ». Ce, grâce à la diversité de son économie face à la chute des cours du pétrole et des matières premières ayant frappé la région de plein fouet. Les autres Etats de la CEMAC ont malheureusement raté le train de la diversification, regrette JA. Pour ne rien arranger, le choc sécuritaire, notamment la guerre contre Boko Haram, plombe en plus les économies des Etats tchadiens et camerounais. Selon JA, les entreprises camerounaises réalisent plus de la moitié des revenues de la région. Et de manière générale, le pays devrait accélérer sa croissance cette année, avec l’entrée en production des infrastructures telles que le Port en eau profonde de Kribi, les barrages hydroélectriques et le second pont sur le Wouri.
Source: Cameroon-tribune