Le Réseau des journalistes centrafricains pour les droits de l’Homme (Rjdh) ont lancé cet appel à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de presse.
On n’en finit pas de parler de l’affaire Ahmed Abba, condamné le 24 avril dernier à dix ans de prison ferme pour non-dénonciation des actes de terrorisme et blanchiment des produits du terrorisme par le tribunal militaire camerounais. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Réseau des journalistes pour les droits de l’Homme se sont mobilisés pour dénoncer la condamnation de leur confrère.
Pour les membres dudit réseau, « la condamnation de notre confrère par ce tribunal n’est autre que la volonté politique de contrôler et mettre les professionnels des médias dans l’angoisse ; pousser les journalistes à choisir la partialité et la dépendance. Journaliste des faits et non d’opinion, notre confrère Ahmed Abba, correspondant de RFI en Haoussa, a payé le prix de sa conviction et son engagement à informer. Le pouvoir politique, loin de venir à bout du terrorisme, préfère s’en prendre au pauvre qui n’a que son micro et sa plume pour informer l’opinion. Ce qui est devenu pour lui un crime de lèse-majesté ». Le Rjdh somme les autorités politiques camerounaises de libérer Ahmed Abba, sans condition.
La réaction du réseau des journalistes centrafricains pour les droits de l’Homme intervient après celle du Manidem (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie), parti d’opposition camerounais, pour qui la « liberté de la presse n’est pas négociable ». La France, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, avait également réagi à cette condamnation. Le pays de François Hollande a exprimé l’espoir que la suite de la procédure (l’appel introduit par les avocats de la défense) connaisse une suite favorable, c’est-à-dire, la libération d’Ahmed Abba.
Source: Journalducameroun