Cameroun – Paul Biya accélère le processus pour 2018: Guerre de nerfs avec Niat et Cavaye

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A l’issue du Conseil supérieur de la magistrature du 7 juin 2017, ce dernier a désigné son troisième candidat à nommer membre sur les 11 comme le prévoit la constitution.

Paul Biya aime bien prendre son temps, C’est son côté mitterrandien bien connu de tous les Camerounais. Siégeant comme président du Conseil supérieur de la magistrature, il lui aura fallu 21 ans pour désigner trois candidats à nommer membres de ce conseil. Après la désignation de deux candidats lors du Conseil supérieur de la magistrature du 18 décembre 2014, l’entrée en fonction de l’instance chargée de veiller entre autres, à la constitutionnalité des lois, était l’un des points importants à l’ordre du jour de la session du Conseil supérieur de la magistrature présidé le 7 juin 2017 au palais de l’unité par le président de la République, Paul Biya.

En effet un candidat devant représenter la justice au sein du Conseil constitutionnel a été désigné, à en croire le communiqué ayant sanctionné les travaux. Est-ce à dire au regard de ce qui précède qu’enfin cet organe constitutionnel institué depuis 1996 pour réguler le jeu institutionnel pourrait enfin voir le jour avant les échéances électorales prévues en 2018 ? Nul n’est dans le secret du prince, mais selon des confidences émanant des coulisses du pouvoir à Yaoundé, ce pourrait être la prochaine étape présidentielle dans la consolidation de l’arsenal juridique de l’Etat, tel que prévu par la Constitution de 1996. « On peut envisager de façon imminente la mise en place définitive de cet organe attendu depuis une vingtaine d’années. La désignation des candidats par le conseil étant déjà effectif depuis 2014, même si les identités restent encore inconnues, tout laissent penser que l’échéance de 2018 se fera sans doute avec cet organe », pense un observateur camerounais de la scène politique.

Paul Biya prend tout son temps

Le Conseil constitutionnel du Cameroun est une institution crée par la loi N° 96/06 du 18 janvier 1996, Non mise en place jusqu’à ce jour, c’est la Cour suprême qui siège en ses lieu et place. Au nombre de onze, les membres statutaires de ce Conseil sont nommés par le président de la République pour un mandat de 9 ans non renouvelable. Trois membres dont le président du conseil proposés par le président de la République, Trois membres désignés par le président du Sénat sur avis du bureau de l’auguste chambre, trois membres désignés par le président de l’Assemblée nationale sur avis du bureau de cette chambre basse du parlement camerounais. Deux membres proposés par le Conseil supérieur de la magistrature. En permanence, le Conseil constitutionnel du Cameroun est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions de la République. C’est aussi le juge de la constitutionnalité des lois camerounaises, des traités et accords internationaux, des règlements intérieurs des deux chambres du Parlement (l’Assemblée nationale et le Sénat). De façon saisonnière, le Conseil constitutionnel est l’arbitre du jeu politique en ce sens qu’il est appelé à régler les contentieux électoraux pouvant survenir lors des différentes élections au Cameroun. C’est plus sur ce terrain qu’il est attendu par tous les Camerounais.

Par Valdèze Tafock
Source: Baromètre Communautaire

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