L’information est contenue dans un communiqué du ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary, diffusé hier par la radio nationale.
Aucun décès ni expulsion de nigérians ne s’est produit dans la localité d’Idabato à Bakassi. Le ministre Issa Tchiroma Bakary en charge de la communication l’a fait savoir à travers un communiqué lu sur les ondes de la radio d’Etat ce jeudi 19 juillet 2013. Le communiqué du ministre restitue les faits qui se sont produit cette nuit du 3 juillet en soulignant que ce sont plutôt les camerounais qui ont été attaqués.
« Dans la nuit du 3 juillet, les autorités municipales d’Idabato ont lancé une opération de recouvrement des taxes et impôts dus dans la localité concernée. Cette opération s’est heurtée à l’hostilité manifeste de certains ressortissants nigérians, au motif qu’ils se trouvent en territoire nigérian. Les concernés ont par ailleurs brutalisé les membres de la commission de recouvrement fiscal déployés sur le terrain et menacé de détruire divers édifices privés et public en guise de protestations. Dans le même temps certains d’entre eux avec le soutien des médias nigérians ont engagés une campagne visant à accuser le gouvernement camerounais d’atrocité à leur encontre. »
Un constat différent des accusations proférées par les médias nigérians la semaine dernière et qui amène « le gouvernement camerounais à réfuter de telles allégations inexactes et dénuées de tout fondement. » Le communiqué ajoute qu’ « Aucune mesure de coercition n’a été exercée sur les populations nigérianes d’Idabato en dépit de leur réaction violente et leur refus d’obtempérer aux agents public ». Il décrit les informations des médias nigérians comme une « manœuvre de diversion visant à travestir la réalité des faits, et plus généralement des tentatives intentionnellement malveillantes de désinformation. »
Issa Tchiroma rappelle également que « les ressortissants étrangers vivants au Cameroun sont assujettis au stricte respect des dispositions légales pertinentes régissant leur séjour ou l’exercice de leurs activité économique sur le territoire national ». L’on apprend alors que les ressortissants nigérians ne bénéficient plus du régime d’exemption fiscal mis en place avec les accords de Green Tree depuis le 14 aout 2013. Une échéance que le gouvernement camerounais avait choisi de proroger de deux années supplémentaires dans un élan de fraternité, mais qui est bel et bien arrivé à échéance.
Source: Journalducameroun.com