L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations est pour l’heure un sujet préoccupant. A 24 mois de l’évènement, certains camerounais sont inquiets et se demandent si le pays de Roger Milla sera prêt à date avec des infrastructures fiables pour accueillir la compétition continentale. Les populations de l’Adamaoua et particulièrement celles de Ngaoundéré quant à elles sont sereines de la réussite de cette organisation.
D’après Robert Moukomolo, instructeur fédéral des entraîneurs et des arbitres pour l’Adamaoua, «les informations qui circulent sont tout simplement du sabotage via les réseaux sociaux qui veulent manipuler les responsables de la Confédération Africaine de Football. C’est de bonne guerre. Les pays du Maghreb font tout ce qui est de leur possible pour arracher l’organisation de la Can 2019». Il faut rappeler pour la gouverne de tous, que la Caf a signé un contrat avec le Cameroun pour ce qui est de l’organisation de la Can. Donc, il y a un cahier de charge que le Cameroun doit respecter. La Caf de son côté doit se rassurer que les clauses du contrat soient respectées. « Au départ, la Caf a signé avec le Cameroun, un contrat de quatre stades de football pour la compétition, avec quatre stades d’entraînement par stade de compétition. S’agissant de ces quatre stades de compétition, je peux dire que ceux-ci sont prêts : Limbé, Douala,Yaoundé, Bafoussam et Garoua. Par ailleurs, la Caf a voulu innover en multipliant le nombre de participants, en donnant aux petits pays qui n’arrivent pas à la Can, la possibilité de pouvoir participer à cette fête et, vendre l’image de l’Afrique.
C’est ainsi que deux sous-poules ont été ajoutées. Dès lors le nombre d’équipes à la Can passe de 16 à 24.Quant aux travaux, il faut dire que ceux-ci évoluent au rythme demandé. Les retards observés ont été prévus dans la programmation. Le Cameroun a encore du temps», rassure l’instructeur Robert.
Il faut aussi préciser que la rallonge de six mois dont le Cameroun a bénéficié est doublement profitable à notre pays. Tout d’abord l’organisation de la Can en juillet/août permettra de régler le problème des joueurs professionnels africains souvent retenus par leurs clubs au moment de la compétition d’une part. Et d’autre part, la Caf a elle même décidé d’accompagner financièrement le Cameroun pour les deux stades supplémentaires. Un projet de décision de l’assemblée qui sera certainement confirmée par le bureau exécutif de la Caf. Il faut aussi faire remarquer l’introduction des anciens joueurs dans les réunions de la Caf où on doit prendre des grandes décisions.
A ce jour, personne ne peut dire que le Cameroun n’a pas d’hôtels. A Garoua par exemple, l’hôtel de la Bénoué est en pleine réfection. A l’Ouest comme à Limbé tout est fin prêt. Pour ce qui est des stades supplémentaires, il faut juste des terrains et le Cameroun n’en manque pas. A Bertoua et à Bamenda, il y a suffisamment de terrains. Ici à Ngaoundéré, le stade Doumbé Oumar est en construction. Le marché a été gagné par des canadiens.
Il y a un parcours Vita en construction. Une équipe peut être logée ici. Avec la volonté politique tout est possible ; il y a des hôtels et les moyens de transport aériens qui, mis à la disposition des équipes résolvent le problème. Le Cameroun connait une avancée considérable dans les travaux et il y a encore deux ans. Deux ans sont suffisants pour achever les travaux. Le terme «préfabriqué» ne doit pas inquiéter. Les Camerounais doivent rester sereins. Le Minsep a dit la vérité sur l’avancée des travaux. Il est bien entouré par ses collègues du Tourisme, du Minepat, du Mintp et du Minmap qui se battent afin que les travaux avancent.
Pour Blaise Bouba, chef de service à la délégation régionale des Sports et de l’Education physique de l’Adamaoua, « il s’agit d’abord de la volonté gouvernementale d’organiser la Can. Ceux qui parlent des plateaux techniques sanitaires non adéquats doivent se rappeler que le pays gère déjà des accidentés de guerre». Pour Christophe Ambassa, contrôleur adjoint à la Dddmap de laVina : «L’organisation de la Can suscite l’attention de toute l’Afrique voire du monde entier. Et par conséquent ceci éveille l’engouement, la joie et l’envie de tout le peuple camerounais qui, dès lors souhaite vivement qu’après tant de trophées gagnés, que cet évènement se tienne sur notre terre. Pas uniquement pour gagner, parce qu’à côté de nous, plus petits l’ont organisé.
Pourquoi pas le Cameroun ne serait-ce ce que pour rassembler tous les peuples, et vivre aussi ces liesses que nous ne connaissons qu’à travers la télévision». Les populations de l’Adamaoua restent optimistes parce que le ministre actuel en charge du Sport connaît les secrets et les arcanes d’une telle organisation. Il suffira que ses conseils soient suivis, pour que la Can crée des réjouissances populaires.
Ibrahima Saboura responsable politique du Rdpc (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) rappelle qu’«impossible n’est pas Camerounais. Je suis surpris par tout ce qui se dit. Ce que je sais,c’est que nous avons au moins cinq stades notamment Limbé, Douala, Yaoundé, Bafoussam et Garoua. Ici à Ngaoundéré, il y a un stade d’entraînement et des hôtels qui peuvent abriter des équipes. Celles-ci peuvent bien se déplacer pour Garoua. Nous avons des avions MAG60, des hélicoptères, et mêmes des avions militaires. Ce sont les oiseaux de mauvais augure qui veulent ternir notre pays. Le Cameroun se porte bien. » Le chroniqueur sportif de la Crtv, Eric Mvogo Ada déclare, « Les supporters de Ngaoundéré attendent impatiemment la Can. Les fans clubs se sont déjà mobilisés. Personne ne s’inquiète pour l’organisation, nous savons qu’impossible n’est pas Camerounais. »
Source: Signatures, Phinées Antoine Ombala Zobo à Ngaoundéré