CAN 2019 – Extrême-Nord: On prépare la fête

0
694
Cameroun: communion autour du trophée de la Can 2017 dans le Grand
TCL TV

Malgré le fait que la Can aura lieu hors de l’Extrême-Nord, les populations s’impatientent. Elles éprouvent le besoin de vivre cette compétition en live. Des stratégies se tissent déjà et les quartiers de séjour sont ciblés à Garoua, la ville la plus proche.

Peu importe le nouveau visage qu’affiche le président de la Caf envers le Cameroun. Le pays des Lions indomptables est choisi comme pays organisateur de la Can 2019. Les populations de l’Extrême-Nord ne doutent pas un seul instant de la capacité du pays de Roger Milla à organiser cette compétition. Bon nombre d’exemples peut servir de témoignage. Quelque soit le nombre de stades exigés, la qualité des infrastructures, l’on ne saurait remettre en cause la candidature du Cameroun. Cette prestigieuse compétition continentale aura un succès malgré les griefs soulevés par d’autres pays imposteurs. «Impossible n’est pas Camerounais. Les autorités camerounaises sont comme le moteur diésel. Lorsqu’elles s’engagent à faire quelque chose, elles vont jusqu’au bout. Les stades seront disponibles à temps», rassure très confiant, Abdoulaye Wambissou, jeune opérateur économique.

Les conversations vont dans le même sens dans les chaumières. Il ne faudrait pas que notre pays rate cette occasion. Au sein des services administratifs, dans les bars ou alors dans les endroits de loisirs, c’est les mêmes arguments qui sont invoqués. Le Cameroun est une référence en matière de football en Afrique et dans le Monde. Donc, penser que le Cameroun n’organisera pas cette messe sportive relève de l’imaginaire et chose impensable. «Nous avons écrit la belle page de l’histoire du football africain sur le plan mondial. Ce serait ingrat de la part de la Caf d’adhérer aux cris de certains oiseaux, comme les hiboux, lorsqu’ils chantent, certains disent que c’est la malchance qui va arriver dans ce village. Quelle que soit la situation, le Cameroun mettra en œuvre les moyens conséquents pour la réussite de cette compétition. Donc, ceux qui veulent nous saboter n’ont qu’à se taire», rétorque Bruno Patchoaké, membre du bureau régional de la ligue de football. Personne ne veut entendre que cette Can sera organisée par un autre pays. «Il n’y a pas de raison que cette compétition ne se déroule pas au Cameroun en 2019. On ne peut pas être un grand pays de football et être incapable de l’organiser. Comme nous auront une poule à Garoua, pendant la compétition, j’irai avec ma famille pour rentrer après la finale. On ne peut pas organiser une Can et la regarder encore à travers l’écran», explique Hassana B., commerçant.

D’autres prennent pour exemple, les compétitions antérieures organisées par le Cameroun. Il s’agit de celle de 1972 et la Can féminine de 2016. « Le Cameroun ayant eu l’honneur d’abriter ce genre de compétition va relever le défi de l’organisation. Nous sommes confiants que notre pays va réussir à organiser brillamment cette Can et surprendre d’ailleurs ceux qui entonnent l’hymne du scepticisme. Le Cameroun a tout le potentiel pour abriter cette compétition. Du moment où on a la volonté, tous les moyens seront dégagés pour réussir. Vous l’avez vu avec la Can féminine. Ce fut une belle réussite mondiale. ».

Et côté infrastructurel ? « On n’a pas une inquiétude à se faire. On a vu ailleurs des stades sortir des fonds baptismaux en 3 mois. Ce ne sont pas les terrains qui nous feront défaut. Bientôt sera livré le stade Paul Biya, le stade de la Réunification à Douala sera prêt comme cela a été le cas récemment avec celui de Yaoundé. Les autres chantiers avancent à pas de géant. Il n’y a aucun péril sur la Can camerounaise de 2019. Nous sommes prêts à remplir les cahiers de charges de la Caf. Malgré la nouvelle formule qu’elle affiche désormais avec 24 équipes, le pari de l’organisation sera relevé. Le Cameroun qui va servir de champ d’expérimentation sait que le défi est énorme et il n’a pas droit à l’échec. La récente sortie du ministre des Sports et de l’Education phy- sique, l’on retient que l’état d’avancement des chantiers est de nature à faire taire ces oiseaux qui entonnent la chanson de malchance», martèle Adamou Moussa, étudiant. Ce que le président Ahmad Ahmad organise, est considéré comme une sorte de divertissement. Les autorités camerounaises doivent se consacrer à l’essentiel. Pour Martiabaut Fotie, «cela nous interpelle tous en tant que Camerounais. Par ce que c’est événement qui va booster l’économie camerounaise. Et rater cette occasion sera du gâchis. En quelques mois de la Can féminine, rien n’était encore prêt. Et lorsqu’on se souvient de la déclaration de l’ancien président de la Caf, c’était une organisation parfaite. Pour un Camerounais plus il est sous pression, plus le travail est bien fait».

Source: Signatures: Salomon Jéwa

Facebook Comments