CAN 2019: le nouveau cahier de charges

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Comme le Cameroun s’y attendait, la CAF exige désormais six sites pour accueillir les 24 équipes.

Le cahier de charges de la Coupe d’Afrique des nations 2019, revu après la réforme instituant le passage de 16 à 24 équipes, est enfin connu. Du moins, le Cameroun a pu entrer en sa possession en fin de semaine dernière. Dans ses grandes lignes, le document a été réaménagé en ce qui concerne certains aspects. Notamment celui des sites devant accueillir les huit équipes supplémentaires.

Ainsi, la CAF exige désormais un minimum de six stades de compétition : deux de 15000 places, deux de 20 000 places et deux de 40 000 places pour les cérémonies d’ouverture et de clôture. Dans ce sens, et comme le ministre des Sports et de l’Education physique, Bidoung Mkpatt, l’avait expliqué, le Cameroun a procédé à des réajustements. Ainsi, les stades d’Olembe et Mfandena à Yaoundé, Japoma (Douala), Roumdé Adja (Garoua), Omnisports (Bafoussam) et Omnisports à Limbé accueilleront chacun une poule. En ce qui concerne les terrains d’entraînement, l’ancien cahier de charges en exigeait cinq par ville hôte. Désormais, dans la nouvelle configuration, seuls deux au minimum sont nécessaires. Il faut noter que les plans détaillés de chaque stade devront être remis à la CAF au plus tard six mois avant l’ouverture de la compétition.

Autre aspect ayant connu des modifications, celui concernant la production du signal TV de la compétition. Chaque car de production devra ainsi être équipé d’un minimum de 20 caméras plutôt que de 16 caméras. Dans ce cas également, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, avait déjà annoncé que des mesures seraient prises. Enfin, les différentes délégations, (équipes, officiels et CAF), devront être logées dans des hôtels de quatre étoiles minimum. Si l’on en croit la FECAFOOT, la plupart des marchés pour la construction d’établissements hôteliers aux normes ont déjà été passés.

La première mission de la CAF est attendue la semaine prochaine au Cameroun (20 au 28 août) et elle devrait être conduite par Mme Shereen Aly, directeur des compétitions à la Confédération.

Interview

Laurence Fotso: « Le Cameroun avait déjà mis la barre haut »

 

 Laurence Fotso, Directrice du marketing et de la communication à la FECAFOOT

 

Dans quelles conditions la fédération est-elle entrée en possession du nouveau cahier de charges ?

Après la décision du Comité exécutif de la CAF du 20 juillet 2017 modifiant le format et la période des Coupes d’Afrique des nations dès son édition de 2019, la FECAFOOT attendait que lui soit communiqué le nouveau cahier de charges relatif à cette compétition. Suite aux déclarations de la CAF faisant état de ce que le cahier de charges était disponible, la FECAFOOT a adressé une correspondance à la CAF le 7 août 2017 pour la mise à disposition du nouveau cahier de charges. Celui-ci lui a été transmis le 10 août 2017.

Quels sont les principales modifications par rapport au premier cahier de charges ? 

La première innovation porte sur la signature d’un accord-cadre entre la CAF et l’association organisatrice, en l’occurrence la FECAFOOT, concernant la CAN Total 2019. Un accord cadre devra également être signé entre le Comité d’organisation local et les villes hôtes de la compétition. Le nouveau cahier de charges fait état de sites de compétition plutôt que de villes tel qu’exigé par l’ancien cahier de charges. Ainsi, l’association organisatrice doit prévoir un minimum de six stades de compétition sans obligation d’être situés dans six villes différentes. Le nouveau document exige de prévoir deux terrains d’entraînement au minimum et un terrain de réserve par site, alors que l’ancien cahier de charges exigeait cinq terrains d’entraînement par ville hôte. Il est également exigé de l’association organisatrice de soumettre au moins six mois avant l’ouverture du tournoi final la liste des hôtels quatre étoiles devant héberger la délégation de la CAF, les arbitres et les équipes.

Comment le Cameroun entend il se réajuster et comment se prépare la visite des inspecteurs dans quelques jours ?

Même dans le cadre de l’organisation d’une CAN à seize équipes, le Cameroun avait déjà mis la barre haut. Les réajustements imposés par le nouveau cahier de charges ne sont donc pas insurmontables. Bien au contraire. À titre d’exemple, le Cameroun avait prévu de proposer à la CAF sept stades de compétition dont deux à Yaoundé, deux à Douala, un à Limbe, un à Garoua et un à Bafoussam. Par ailleurs, conformément à l’ancien cahier de charges, le Cameroun avait déjà prévu cinq terrains d’entraînement dans chacune des villes hôtes alors que trois désormais peuvent suffire. La visite des inspecteurs de la CAF se prépare donc sereinement, le Cameroun ayant par le passé démontré sa capacité à accueillir de telles visites. Notamment celles ayant précédé la CAN féminine Cameroun 2016.

© Source: Cameroon-tribune, Joseph LE 

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