Lors de la messe de requiem dite mercredi à Bafia, aux environs de 21h, le célébrant est revenu sur les circonstances encore non élucidées d’après l’Eglise, de la mort de Mgr Jean-Marie Benoît Bala.
La vérité sur la mort de Mgr Jean-Marie Benoît Bala n’est pas encore établie. L’évêque ne l’a pas dit clairement mais le sous-entendu de son homélie a été compris et accepté par la foule présente mercredi, 02 août, dans la cathédrale de Bafia. A chaque évocation du sujet qui oppose encore l’Eglise catholique – pour qui le prélat a été «brutalement asssassiné» – aux autorités judiciaires camerounaises qui avaient privilégié la thèse de la noyade, une vague de murmure traverse l’assemblée. «La mort de Jean Marie Benoît Bala est une lutte entre le bien et le mal. C’est un affrontement entre la vertu et le péché, une confrontation entre la vérité et le mensonge. Et finalement, une guerre entre le mal et le bien. Mais nous devons garder à l’esprit que le mal ne pourra jamais prendre le dessus sur le bien. Le mensonge ne pourra jamais effacer la vérité et la mort ne pourra jamais régner sur la vie», a martelé l’évêque célébrant.
Nul besoin, pour lui, de donner les détails de ce qui est considéré comme un complot pour étouffer la vérité, ni même d’en nommer les auteurs. Les fidèles, les amis, la famille, le collège des hommes de Dieu et des religieuses présents semblent manifestement semblent en savoir plus qu’on le dit. Pendant que des ouailles, saisissant l’occasion, écrasent quelques larmes discrètement, d’autres laissent s’exprimer leur indignation. «Un jour la vérité va finir pas sortir», déclare un homme tenant dans sa main un programme acheté à 200 F CFA, auprès des membres du protocole.
«Nous saisissons l’occasion de la mort de notre évêque, Mgr Jean-Marie Benoît Bala pour confondre les forces du mal avec le pouvoir du Seigneur. Nous saisissons son décès comme une chance pour crier à la face du monde pour proclamer que Jésus est vivant. L’Eglise au Cameroun traverse des moments très difficiles, parmi lesquels le flou entourant le décès de Mgr Jean Marie Benoît Bala. En tant qu’Eglise, l’Eglise catholique, nous n’avons pas peur et ne serons point décourager», a-t-il été indiqué durant l’homélie.
Source: journalducameroun, Louise Nsana