Les obsèques de Mgr Jean Marie Benoît Bala ont débuté ce mercredi matin à 10 heures, par la mise en bière à la morgue de l’Hôpital Général de Yaoundé. Mais aucun des chrétiens venus nombreux pour la triste circonstance, n’a pu voir une dernière fois l’évêque de Bafia. C’était pourtant une des attentes, la grande espérance pour ces obsèques.
Plusieurs semaines après de polémiques autour de sa mort, partant des accusations aux récusations en passant par des missions d’enquêtes de tout acabit, Mgr Jean-Benoît Bala, évêque de Bafia a entamé son dernier voyage ce jour. Toutefois, comme si le halo qui sombre les circonstance de la mort du prélat n’était déjà pas assez épais, il semble avoir été décidé que personne ne va poser, une dernière fois les yeux sur le prélat de Bafia. C’est en tout cas le constat fait ce matin à la morgue de l’Hopital Genéral de Yaoundé devant une caisse en bois massif bien scellée, par une foule partagée entre le doute et la croyance.
Arrêt sur les premières images de la levée du corps de Monseigneur Jean Marie Benoit Bala à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé





Le doute
Le doute de se retrouver devant un cercueil en bois massif hermétiquement scellé. Quand on était donc venu pour graver sur son disque mental, les images des restes de l’évêque, l’on n’avait donc qu’une caisse en bois dont on devait encore supporter le poids dans sa mémoire. Mais en fait, à la question de savoir « pourquoi n’a-t-on pas exposé la dépouille l’évêque de Bafia pour que sa famille, l’Eglise le voit une dernière fois ? », une voix, indique une source, a répondu: « Le voir dans quel état ? ». Réponse qui tombe comme un pavé dans la marre.
Sinon dans quel état se trouve donc la dépouille que l’on s’apprête à inhumer demain, en la cathédrale saint Sébastien de Bafia, au point que l’on décide de la rendre prisonnière du bois ? N’est-ce pas ce corps sur lequel le Procureur de la République près la Cour d’Appel du Centre et ses médecins présumés légistes n’avaient trouvé aucune trace de violence ?
Aux dépens de ceux qui gagneraient à ce qu’il soit cru que le prélat de Bafia n’a pas été assassiné pour continuer à remuer la queue dans l’ombre, on pourrait bien croire qu’un corps sur lequel aucune trace de violence n’a été constatée n’a pas à s’étouffer dans du bois massif. Et les plus sceptiques seraient ainsi en droit de s’interroger sur l’effectivité de la présence du corps de Monseigneur Bala dans ce cercueil présenté au publique après la levée du corps.
Ainsi, personne ne pourra certifier qu’à l’intérieur de cette caisse en bois lustré, qui tranche extraordinairement avec la modestie du défunt, se trouve effectivement un corps. Pas plus que l’on ne peut dire avec exactitude que ce corps, des fois qu’il y en aurait un, est bien celui de Mgr Jean Marie Benoît Bala.
Nous espérons qu’une mesure d’exception va être accordée au peuple de Dieu de son diocèse de Bafia cette nuit où est programmée la grande veillée ce soir en attendant l’inhumation demain 3 août 2017.
La Croyance
La croyance que ce cercueil attribué à Monseigneur Jean Marie Bénoit Bala contient effectivement sa dépouille repose sur un homme: Monseigneur Mgr Samuel Kleda. En effet il faut le croire, sur la crédibilité de Mgr Samuel Kleda, archevêque métropolitain de Douala et président en exercice de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC). Lui qui a porté, contre vents et marées, la cause de l’Eglise, des justes et du peuple, fidèles et non chrétiens, depuis la disparition de Mgr Jean Marie Benoît Bala.
Signalons que ces obsèques du prélat entamées ce mercredi 2 août 2017 par la mise en bière à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé et qui se poursuivent en ce moment à Bafia où l’installation de la dépouille vient d’être faite dans la cathédrale de la ville, Le Chef de l’Etat, Paul Biya, était représenté à la morgue par Laurent Esso, le ministre de la justice alors que la Pape François était représentant par Piero Pioppo, le nonce apostolique au Cameroun.