Alors que la Commission électorale est réunie en session plénière, des responsables politiques congolais et les autorités religieuses lui ont demandé de respecter le résultat des urnes.
Tous les regards sont tournés vers la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à Kinshasa qui a commencé mardi soir (8 janvier) ses « délibérations » en réunion plénière, dernière ligne droite avant l’annonce des résultats provisoires de l’élection du 30 décembre.
« La Céni compte consacrer entre 24 et 48 heures à ce travail. C’est à l’issue de ce délai que la Céni va programmer la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle », a expliqué son président Corneille Nangaa.
Lors d’un point de presse organisé à la cathédrale du centenaire de l’église protestante, la Conférence épiscopale nationale du Congo ainsi que l’Eglise du Christ au Congo ont tenu à rappeler que le processus électoral se déroule sur fond d’une crise de confiance.
« Nous encourageons la Céni à ne publier que les résultats du comptage manuel et dont les résultats devront être affichés devant tous les bureaux de vote », a souhaité l’Abbé Donatien Nsholé, le secrétaire général de la Cenco.
De son côté, la majorité présidentielle a appelé le peuple au calme via son porte-parole André Alain Atundu.
« La majorité présidentielle appelle le peuple à une vigilance absolue et au calme. En effet, circule dans certains milieux ésotériques un plan savamment conçu pour atteindre l’objectif d’une transition sans Kabila, cas de figure que ne prévoit aucun mécanisme démocratique et aucune disposition constitutionnelle. Ces leaders de l’opposition radicalisée et djihadistes espèrent intimement que leurs appels trouveront un écho auprès de complices internationaux, car pour eux l’alternance signifie l’élimination de Shadary de la course, mais quelle aberration démocratique ! », a fustigé André Alain Atundu.
📽️#RDC 🇨🇩#RDCVote De fortes pressions diplomatiques s’exercent sur les autorités congolaises pour qu’elles annoncent le résultat de l’élection présidentielle et le nom du successeur du président Joseph #Kabila, ce qui agace #Kinshasa. pic.twitter.com/s65EZoAjIX
— DW Afrique (@dw_francais) 7 janvier 2019
L’Union pour la démocratie et le progrès social, l’UDPS, de son côté a voulu se dédouaner de tous soupçons concernant un quelconque rapprochement entre son président, Félix Tshisekedi, et Joseph Kabila le président sortant en RDC. C’est du moins ce sur quoi a insisté Jean Marc Kabund, le secrétaire général de l’UDPS.
« Quant aux rumeurs faisant état d’un rapprochement entre le président sortant Joseph Kabila et le candidat pressentit gagnant, en l’occurrence Félix Tshisekedi Tshilombo, l’UDPS tient à préciser qu’elle s’inscrit dans toute logique de réconciliation nationale et s’oppose à toute politique de règlement de compte et chasse à l’homme », a indiqué le secrétaire général de l’UDPS.
En attendant, l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle du 30 décembre dernier, les différents acteurs politiques congolais ne cessent de communiquer et appellent la Céni à respecter la vérité des urnes.
#RDC, #Présidentielles2018 Le peuple congolais s’est battu pour sa libération, contre vents et marées. La #CENI: qu’attend-elle pour proclamer les résultats conformes aux Urnes? Que nous prépare-t-on? Ça sera la liberté retrouvée ou bien le hold-up? Restons debout et on verra!
— Cécile Kyenge (@ckyenge) 8 janvier 2019
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