Les travailleurs, le président de l’union des travailleurs du Cameroun (Untc), André Seme Seme et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, ont à tour de rôle à travers des pancartes et des allocutions véhiculé des messages.
Les travailleurs ayant constitué 350 carrés, rangés dans huit wagons de la locomotive baptisés: le bouquet du centenaire, ont donné du ton à la 133e édition de la fête internationale du travail au Cameroun. C’était le 1er mai 2019 au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. Sous le thème: «Protection du travailleur: vecteur de justice sociale et de travail décent au Cameroun», le défilé de la capitale camerounaise était présidé par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona. Aux couleurs des entreprises, les défilants, ont tour à tour véhiculé des messages sur le vivre ensemble, la préservation de la paix et non la déstabilisation du Cameroun. Cette parade qui a fait courir d’autres autorités gouvernementales et administratives, était riche en allocutions de circonstance. D’abord celle d’André Seme Seme, président de l’Union des travailleurs du Cameroun (Untc). Au nom de tous les travailleurs et autres syndicats, sa déclaration a draîné un chapelet de revendications à l’endroit de l’Etat et des recommandations aux multiples travailleurs du pays. Pour faire progresser la justice sociale et promouvoir le travail décent, selon lui, l’Etat a du pain sur la planche. Sur la liste de ces doléances: revaloriser les taux des allocations familiales de la Caisse nationale de Prévoyance Sociale (Cnps), finaliser la révision du code du travail, adopter la loi sur les syndicats, reformuler la reforme du conseil économique et social, finaliser la reforme de sécurité sociale et de la couverture santé universelle, réviser le taux du smig. Mais avant tout, engager des mesures d’assainissement au sein des entreprises dont les travailleurs ont seulement des devoirs.
Employabilité
«Passer à la répression des entreprises en situation de violation flagrante des droits des travailleurs, revaloriser le smig qui est de 36 mille Fcfa à 60 mille Fcfa au moins, rendre effective l’amélioration des pensions retraite par la signature du projet de loi proposé, améliorer l’employabilité par le soutien des petites et moyennes entreprises, voter la loi sur les syndicats, qui depuis 29 ans reste encore attendue afin que les syndicalistes et les responsables soient protégés. Réviser le code du travail attendu, il y a 27 ans. Ratifier la convention 102 de l’Oit sur la sécurité sociale», a-t-il demandé à l’Etat. Des disponibilités qui, selon lui, pourraient faire reculer la pauvreté qui est la source de diverses exclusions qui menacent au jour le jour la paix sur toute l’étendue du territoire national.
Aux travailleurs, il leur a demandé de se former pour mieux lutter et pour être une force de propositions. Donner le meilleur d’eux mêmes pour préserver leurs entreprises et leurs emplois. Cette mer de doléances a été bien reçue par le ministre Grégoire Owona. Une fois la parole prise, il a tout de même énuméré ce qui est déjà fait jusqu’ici. Ainsi argumentait-il: «les sessions du comité de concertation et du suivi du dialogue social dans lequel toutes les confédérations figurent se tiennent régulièrement et les propositions sont adressées, si nécessaires au gouvernement sinon aux différents départements ministériels. Nous avons à travers le pays rencontré les délégués du personnel et les employeurs. Le dialogue social, on peut l’affirmer sans aucune fausse note est une réalité en entreprise, aujourd’hui au Cameroun.» D’autres perspectives ont été évoquées pour poursuivre l’apaisement du climat social. «Nous allons poursuivre la simplification des procédures au sein de notre administration, nous allons encore améliorer l’accueil, développer une plus grande et meilleure écoute de l’usager.
Tous les délais de traitement des dossiers doivent être réduits et chaque usager qui vient en notre rencontre doit repartir avec sérénité quel que soit le fardeau qu’il porte. Les négociations, les révisions et signatures des conventions nationales vont se poursuivre», a fait savoir le membre du gouvernement.