Douala, 17 février 2023 – Le patron de la région de l’Ouest s’est entretenu ce jeudi avec les autorités traditionnelles Tikar et Bamoun, dans une réunion de concertation convoquée dans ses services, à Bafoussam.
Le calme et la sérénité. C’est ce qui doit régner sur l’ensemble du territoire de la région dont a la charge. Point n’est donc question de partager les bons et les mauvais points aux uns et aux autres. Ainsi a rappelé d’entrée de jeu, le Gouverneur de la région de l’Ouest, avec à ses côtés, le Préfet du Noun, les Sous-préfet de Foumban et de Magba. Face aux autorités administratives, les protagonistes : le Sultan roi des Bamoun,Sa Majesté Mforifum Mbombo Njoya Mohammed Nabil , et le Chef Tikar du village Magba, et plusieurs autres Chefs traditionnels invités.
A l’intention des uns et des autres, le Gouverneur Awa Fonka Augustine a souligné qu’il a convoqué cette réunion pour chercher tourner la page de l’incident qui a eu lieu lors de la tournée du roi à Magba.
« Mon Fils »
Sans chercher à savoir qui a tort et qui a raison, l’autorité administrative a souligné son rôle de maintien de l’ordre et l’encadrement des populations. Il demande la consolidation des liens de fraternité, de l’unité et de la cohésion sociales entre les peuples Tikar et Bamoun.
Car, a rappelé le gouverneur, les Bamoun étaient bel et bien les descendants des Tikar. Tout en précisant que le Sultan pouvait être appelé « Fils » par un Roi Tikar, l’autorité administrative a insisté sur le fait que l’histoire devait être prise en compte pour comprendre et résoudre les problèmes qui surgissent entre les différents peuples du Cameroun.
Pour rappel, tout a commencé au cours du week-end du 4 février dernier. Lors de la tournée du sultan roi des Bamoun dans l’arrondissement de Magba, les gardes du corps du sultan ont brutalement attaqué le chef de la communauté tikar, Ngamon Soulé pour avoir appelé leur chef « Mon fils ». Selon des témoins, ces gardes ont aussi saccagé le palais de Ngamon Soulé. En représailles, la population tikar s’est rendue dans les rues de Ngambe Tikar.
