Yaoundé, 12 février 2023 – Le Cameroun a célébré ce samedi 11 février, la 57e édition de la Fête nationale de la Jeunesse. La veille, les jeunes ont été les destinataires d’un traditionnel discours du Chef de l’Etat. Rongés par mille maux, beaucoup sont les jeunes qui savent déjà ce qu’il faut faire pour s’en sortir. Et c’est le cas de la jeune camerounaise Emby KAFKA.
Dans son adresse, tout en leur demandant de compter sur lui, Paul BIYA invite ses jeunes compatriotes à s’armer de leur intelligence, leur sagesse, leur détermination, leurs compétences et de leurs talents pour relever les défis du présent et du futur. Réagissant dans une sortie résonnant comme un chant de ralliement, Emby KAFKA, jeune entrepreneure dans le domaine de Communication, Chercheure en Science de l’Information et de la Communication (SIC) insuffle à sa manière sur ses pairs, un vent de l’auto-prise en charge que recommande le Chef de l’Etat à la jeunesse.
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MAIS QUELLE JEUNESSE ? Célébrons la Jeunesse, au Cameroun, en Afrique et Ailleurs ! Plus de 20 ans, c’est approximativement l’âge que j’ai aujourd’hui au moment où je vous parle. L’on dit chez nous que nous sommes jeunes de 07 à 77 ans. Des jeunes, mais dans quel contexte ? En effet, dans un contexte comme le nôtre, l’on pourrait s’interroger : « quelle fête de la jeunesse célébrons nous ce 11 Février ? Dans ce Monde ? Dans le continent Africain ? Au Cameroun ? » Il est difficile de décrire ce qu’il en est, de donner la place de la jeunesse. Cette jeunesse à qui on en demande trop, Cette jeunesse qui souffre de tous les maux, Cette jeunesse qui manque de volonté, Cette jeunesse qui se fait encore duper,
Célébrons-nous vraiment la jeunesse, ou faisons-nous semblant ? En célébrant encore la vieillesse, qui depuis des années a assez pris de temps. Ici, c’est le Cameroun. Pays de l’impossible, Pays de tous les défis, Pays d’opportunités, ou officiellement les vieux travaillent, et à l’opposé la jeunesse bataille. Pour des causes légitimes dit-on, mais avec quel bilan ? De quelle manière ? Les chantiers étant très grands, les chemins périlleux, dans l’hostilité, la jeunesse devrait dès maintenant arracher sa place, modifier ses perspectives, changer sa stratégie mais absolument pas ses objectifs.
Nous devons prendre le pouvoir, affronter avec détermination ces successions de crises, auxquelles nous faisons face, pour un avenir meilleur qui est un combat. Combat que nous jeunes, nous ne devons pas perdre. Combat que nous jeunes, n’allons pas perdre ! Quelques soit lambda, même si tout est à refaire, nous allons nous battre ! Oui nous n’allons pas désespérer, nous avons foi en l’avenir, Oui nous avons le choix, nous choisissons d’avoir espoir, Oui nous allons être disciplinés, déterminés à réussir, Oui nous allons éliminer le doute, le découragement est interdit.
C’est notre moment, nous ne devons plus nous laisser distraire, à travers les dérives des réseaux sociaux, et autres fléaux où certains trouvent refuge, pour fuir la vie réelle, en achetant des rêves. C’est notre moment, nous ne devons plus céder à la facilité, au laxisme, mais être une jeunesse active qui achète la réalité et se bat pour s’en sortir. Par notre créativité, trouvons les solutions à nos problèmes dans l’éducation, celle du bon citoyen, celle de nos ancêtres. Nous sommes audacieux, courageux, authentiques. Armons-nous donc de notre intelligence, de notre sagesse, de nos talents et développons notre compétence de manière organisée, pour être compétitifs.
Cultiver le sens de l’effort sera certainement difficile, mais l’auto-emploi, à travers l’entrepreneuriat est une source d’espoir où nous devons résolument nous tourner car les secteurs d’activités n’y manquent pas. Chacun à sa place, dans son domaine, nous sommes capables ; d’être autonomes, persévérants, brillants car nous avons tout pour construire même si c’est très, très, très dur puisqu’il faut le dire. C’est maintenant à nous, de dire plutôt à la vieillesse, sur qui, nous avons toujours su compter, un grand merci, que nous l’avons compris, et que c’est elle, qui peut désormais compter sur nous. Faites-nous confiance, à vous d’avoir la foi et à nous de prendre la relève ! Emby Kafka, Chercheur en SIC, Entrepreneure en Communication, Femme de culture. |
